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Traduire le centre par la nuit et la périphérie par le jour ? Quelques remarques a propos de (( Soleil dérisoire }}, (( Nuit d'été }}, (( Les offensés }} d'Anne Hébert

Publikace na Pedagogická fakulta |
2021

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En rapport direct avec la thématique de ces journées québécoises, nous montrerons comment l'interprétation des poèmes (( Les offensés }}, (( Nuit d'été }} et (( Soleil dérisoire }} d'Anne Hébert (recueil au titre évocateur Le jour n'a d'égal que la nuit de 1992) indique une affinité profonde entre l'écriture poétique de la romancière canadienne d'expression française et les grands principes sur le régime diurne de l'image formulés par Gilbert Durand dans Les structures anthropologiques de l'imaginaire. L'esthétique littéraire d'Anne Hébert, sa poétique, est très personnelle. À partir de quelques exemples tirés des poèmes de son dernier recueil, nous proposons une lecture de son imaginaire et nous les comparerons avec les notions mises en œuvre par L'École de Grenoble.

Notre réflexion portera en priorité sur les points suivants : 1. La langue poétique d'Anne Hébert, venue de la périphérie québécoise, est-elle représentée par le jour ? 2.

L'imaginaire de la nuit : vers la vison intérieure 3. Ville diurne/ville nocturne : l'incertitude des murs face a l'enracinement dans la parole Ce sont certains de ces problèmes que nous voudrions examiner ici : images suggérées par la poétesse québécoise quand elle veut en particulier dans le texte poétique faire alterner les deux régimes - celui du jour et celui de la nuit.

L'imaginaire d'un centre français et d'une périphérie québécoise pose des problèmes tout aussi délicats quand il s'agit de passer d'une langue poétique française monotone très claire a une langue essentielle, très pure, et rythmée dont l'écriture se forge a travers une tradition littéraire moderniste (en vers libres) et contemporaine (sans cesse en quête de refus de toute définition). Il conviendra d'analyser aussi bien l'usage du topos de la ville (du passé et du présent) dans ces trois poèmes datant de 1992 que certains éléments de l'imaginaire personnel mis en œuvre par la voix lyrique de la poétesse-romancière québécoise.